2020-02-16-Pic-Chaussy-2351m

J'ai choisi le Pic Chaussy afin de pouvoir proposer une randonnée à ski ouverte à tous les niveaux et accessible avec les transports publics. Six inscriptions, trois dessistements et une nouvelle inscription la veille, nous étions finalement cinq au départ. J'ai trouvé Philippe à la gare d'Aigle et avons pris l'ASD à 8h25. Bonne surprise, celui-ci était bondé, signe que de nombreux skieurs se rendent en station à l'aide des TP. Correspondance parfaite au Sépey avec le bus des Mosses. Tout le monde se retrouve autour d'un café avant le départ. Aujourd'hui, nous avons le temps. Une journée entière pour 900 m de dénivellation nous permet en effet la détente, la rencontre, la contemplation. 

La montée est tranquille et offre aux participants de faire connaissance (je n'en connais aucun) et de rapidement partager sur des sujets relativement personnels. Est-ce dû à la magnificence du paysage, la météo radieuse ou à l'esprit relax et confiant de cette journée, je l'ignore…

Pourtant, nous sommes loin d'être seuls. Ce jour-là, ce seront entre 150 et 200 randonneurs qui atteindront le sommet du Pic Chaussy. Il faut se rendre à l'évidence, le ski de randonnée est devenu un sport de masses. Ce ne sont pas les anciens qui me contrediront !

Le peu de précipitations et la grande fréquentation rendent la trace de montée dure et glissante. Les couteaux sont presque une nécessité. J'accompagne une participante un peu plus lente et laisse le reste du groupe rejoindre le Pic avant nous. Quel panorama ! Ce modeste sommet de 2350 m offre une vision lointaine et spectaculaire allant du Jura au Mont-Blanc en passant par les Alpes fribourgeoises, le massif des Diablerets et les Muverans. 

Quel privilège de vivre dans ce pays, d'avoir la santé et toutes les conditions qui permettent d'atteindre presque par ses propres moyens des lieux pareils. Peu de gens sur Terre peuvent jouir de telles opportunités. Nous restons plus d'une heure au sommet devant ce paysage grandiose. Nous redescendons prudemment, certaines parties sont glacées, mais la combe menant au lac Lioson nous offre la possibilité de faire quelques beaux virages, malgré les nombreuses traces déjà présentes. La vue des plongeurs se laissant glisser à travers des trous creusés dans la glace du lac est tout de même insolite. 

Une boisson prise ensemble au soleil sur la terrasse d'un petit bistrot au col des Mosses clôt cette journée bénie des dieux. La descente en plaine s'effectuera finalement en voiture, par manque de transport public à cette heure de la journée et parce que deux participantes étaient montées avec leur véhicule personnel. Il y a donc encore une marge de progression pour augmenter la part de skieurs de randonnée utilisant les TP et diminuer de ce fait le trafic automobile. 

Jean-Michel Koehler, chef de courses section Argentine, 16 février 2020

Participants : 

Françoise Ruchet, CAS Argentine

Nicole Schaerer, CAS Chaussy

Philippe Gräub, CAS Chaussy

Duilio, CAS Genève